Il ne reste comme souvenir du château de Montsûrs, que la tour ruinée nommée dans le pays, paradis aux biques, et qui se trouve aux flancs du monticule de l’église actuelle. Pauvre donjon que l’on a étagé tant bien que mal, noirci, édenté et qui sert de refuge à quelque miséreux, une fumée parfois s’échappe de son sommet provenant du foyer ancien à l’intérieur et parfois aussi les gamins en profitent pour s’amuser à uriner dans cette cavité, beauté à la surface extérieure, dans les lierres épais ! À deux pas, coule un ruisseau allant rejoindre la rivière et bruissant doucement dans les caniveaux riverains. C’est tout près que j’ai pris le dessin de ce logis, très curieux avec sa tourelle et son pignon de façade à caractère imposant. C’est le seul édifice remarquable de la rue principale du vieux Montsûrs et la municipalité ferait bien d’en faire une Bibliothèque pour le conserver en réparation de son château, dont les ruines grandioses ont totalement disparus sous l’Empire, probablement sans raison encore pour une destruction quasi complète.
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Reportage photographique de Jill Culiner : "A la recherche du patrimoine"
Aquarelle de Felix Desille vers 1930
Photo de Jill Culiner en 2011
Déjà, du temps de Desille, on n’était pas tendre avec le patrimoine de Montsûrs. Ses arcades ont été démolies pour élargir la route, beaucoup de ses bâtiments de caractère ont été détruits ou modifiés pour se conformer à un nouveau style : “l’Architecture quelconque”. Ce logis, signalé comme un édifice remarquable, a perdu son voisin et a gagné un garage, a vu sa tourelle transformée en un espace de stationnement et a eu son jardinet goudronné et décoré par un de ces grands pots de fleurs censés égayer nos villes. Même ses belles ouvertures ont disparues, troquées contre d’autres plus conformes.
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