1922, en venant de La Bazouge-de-Chemeré, à l’entrée du bourg on voit un spécimen de maison en lattes, pierres et poutrelles sur maçonnerie assez rare aujourd’hui et qui rappelle le genre usuel de Normandie. Je donne le croquis de cette curieuse et humble habitation d’autrefois restaurée, avec ses deux portes semblables ; c’est la chaumière campagnarde qui peut remonter peut-être au XVIe siècle ou XVe par ses deux cheminées de pignons. Plus loin sur la place de l’église, presqu’en face du bureau de tabac actuel existe une loge à lattis noyés dans le mortier comme la maison ci-dessus et remontant également à un âge… avancé du XVe. Sur la même route, on longe un édifice du XVe siècle actuellement à l’usage d’école ou d’hospice. Des motifs en granit sculpté ornent la fenêtre et la porte d’entrée, logis très intéressant.

Reportage photographique de Jill Culiner : "A la recherche du patrimoine"

Aquarelle de Felix Desille en 1922

Photo de Jill Culiner en 2011

J’ai visité et revisité Arquenay sans y trouver la moindre trace de cette chaumière du XVe en lattes, pierres et poutrelles. Même à la mairie, on me dit qu’elle n’existe plus. Pourquoi insister ? Desille a décrit deux autres maisons dans ce village – une deuxième loge à lattis qui est toujours en place et cet hospice du XVe avec motifs en granit sculpté (aujourd’hui noyé dans une épaisse couche de ciment). Je devrais être satisfaite. Mais quelque chose me pousse à chercher encore. Je reviens donc à l’entrée du bourg et… Euréka !

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